Rappelons que le MCC, par le biais de la direction de régulation des médias, a interdit aux stations de radio et télévision opérant à Madagascar de diffuser la chanson « Drako hely » qui, d’après le ministère, incite à la débauche. En se référant à cette lettre de Rijade, les discussions entre les deux parties ont porté leurs fruits avec un seul vainqueur, le bon sens. Une grosse déception en somme pour les friands de sujets brûlants susceptibles de porter atteinte à la crédibilité du ministère. Des débats tendancieux et souvent stériles ont inondé les réseaux sociaux après cette décision du MCC.
Pour revenir à la composition de Rijade, « Drako hely » peut évoquer la jeunesse laquelle, en général, rime avec la beauté. Il n’y a pas de ce fait le moindre mal quand elle dit dans sa chanson que « Jaolahy be » pour ainsi dire aucun homme ne résiste à « drako hely ». Mais là où les paroles dans sa chanson suscitent des controverses, c’est quand notre artiste dit à l’endroit des descendantes d’Eve que si elles savent bien se servir de « drako hely », lequel mot en ce moment-là prend un autre sens, elles ne sont pas obligées d’aller à l’école pour voir les Etats-Unis (USA). En somme, pour réussir dans la vie. C’est dans cette phrase que réside le danger. A l’heure où les parents se donnent tout le mal du monde pour envoyer leurs progénitures à l’école, en vue d’un avenir radieux, et que les dirigeants du pays encouragent l’éducation en construisant des écoles et en distribuant des kits scolaires, l’artiste Rijade peut bien, sans le vouloir dans sa chanson, inciter les jeunes filles à se détourner du chemin de l’école.
Mais désormais, c’est de l’histoire ancienne. C’est la chanteuse elle-même qui a sifflé la fin du match en retirant « drako hely » de la circulation.
La Rédaction